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Aménagement du temps de travail : Travailler plus, mieux ou différemment ?

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Nos organisations sont aujourd’hui contraintes de concilier compétitivité et qualité de vie au travail, dans un double objectif de performance sociale et économique, si elles veulent pouvoir compter sur un engagement durable de leurs collaborateurs. L’aménagement et l’organisation du temps de travail est l’un des sujets clés de cette problématique pour une majorité d’entreprises.

Depuis la réforme des 35 heures, la vie au travail s’est accélérée sous une double pression économique et digitale. Le stress et les risques psychosociaux ont été reconnus, pris en compte et les démarches visant à améliorer la qualité de vie au travail initiées sous un angle préventif. Si le débat tourne, aujourd’hui, autour de la modification de la durée du travail, il est déjà possible d’agir sur le rythme de travail.

La réflexion sur l’aménagement du temps de travail répond aux enjeux de compétitivité, qu’il s’agisse :

  • Des entreprises industrielles, soucieuses d’améliorer la rentabilité de leur outil industriel, dans une optique de flexibilité ;
  • Des entreprises de service, à l’affût de plus de souplesse horaire pour s’adapter notamment aux nouveaux comportements des consommateurs qui peuvent passer commande quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit « du bout de leur smartphone » ;
  • Ou des entreprises publiques, devant trouver des marges d’optimisation dans un cadre social extrêmement contraint où la réduction du temps de travail ne s’est pas toujours accompagnée des gains de productivité nécessaires.

La réflexion sur l’aménagement du temps de travail participe à l’amélioration de la qualité de vie au travail

En faisant évoluer certains paramètres de la vie au travail, nous pouvons aider chacun à préserver son capital santé tout en contribuant plus efficacement à la performance de l’entreprise. Cela, dans un environnement où par ailleurs, nombre de salariés disposent ou disposeraient aujourd’hui des moyens d’effectuer une partie de leur mission en travaillant à distance.

A titre d’exemple, les réflexions peuvent porter sur :

  • La place du travail dans la journée pour les personnels ayant des horaires imposés :

Le décalage des horaires d’arrivée et de départ pour une même durée du travail, permet d’atténuer des décalages de rythme biologique, de mieux concilier les rythmes professionnels et personnels ou encore d’optimiser le temps destiné au transport. Ainsi, pour des personnels postés, la prise de poste très tôt le matin a un impact sur la durée du sommeil et la capacité à tenir le rythme, notamment en seconde partie de carrière.

  • La répartition des rythmes d’alternance pour les personnels postés en équipes alternées :

La rotation trop fréquente des postes en 2×8 ou 3×8 demande à l’organisme des efforts d’adaptation au changement des rythmes biologiques avec des impacts physiologiques prouvés conduisant à privilégier une rotation toutes les deux semaines plutôt qu’hebdomadaire.

  • Le rythme et la longueur des pauses, pour une meilleure répartition du temps de travail dans la journée :

Quel soit le type de métier, physique ou intellectuel, mieux vaut privilégier la prise de plusieurs pauses courtes et régulières à une pause plus longue, trop tardive. On en voit les effets sur la récupération de la fatigue musculaire, comme sur la capacité à maintenir son attention et sa vigilance, avec des impacts certains sur la prévention des TMS, les risques de burn out, les accidents du travail et la performance globale.

  • La révision des modalités de prise des jours RTT et de récupération dans le cadre des accords 35 heures, pour une meilleure répartition des amplitudes horaires :

L’amplitude horaire du travail a un effet néfaste sur la récupération en cas d’accumulation de fatigue. La prise de jours de RTT et de récupération doit être gérée de manière à réduire la durée de la journée de travail (débaucher plus tôt les jours de la semaine), voire de la semaine de travail (finir plus tôt le vendredi) ; ces jours doivent être répartis de manière équilibrée tant du point de vue individuel (prise régulière et non groupée), que collective (assurer la permanence du service ou de la production).

  • La possibilité de travailler à distance pour réduire la fatigue et le stress dus aux temps de transports :

L’évolution des outils de travail (ordinateur portable, smartphone, connexions VPN sécurisées au réseau de l’entreprise…) permettent aujourd’hui à nombre de fonctions dans l’entreprise de pouvoir être assurées à distance du lieu de travail habituel. Sous réserve d’un mode de management responsabilisant sur la mission et les objectifs, le télétravail peut permettre d’avoir des collaborateurs plus disponibles et efficaces et prêts à plus de souplesse sur les horaires. Les études montrent que le rythme de 2 jours de télétravail par semaine est souvent retenu : une organisation qui doit permettre de concilier efficacité individuelle, contribution au fonctionnement de l’équipe et participation à la vie sociale de l’entreprise.

3 points-clés pour engager la démarche dans un contrat gagnant-gagnant

Si ces démarches ont un impact attendu sur le quotidien de travail, elles touchent également à la sphère plus personnelle de la vie privée et de la santé. Parce qu’elles proposent aux collaborateurs des changements de rythme et d’habitudes, elles nécessitent de notre expérience, d’être conduites dans un esprit de dialogue et de transparence :

  • Co-construction des scénarii entre opérationnels, RH, CHSCT et médecine du travail : pilotage rigoureux, appel aux expertises internes et externes si nécessaire ;
  • Partage des solutions envisagées avec le plus grand nombre pour en valider l’acceptabilité avant de lancer la mise en œuvre : communication pédagogique et dispositif d’écoute interne ;
  • Expérimentations au sein de quelques unités avant la généralisation à l’ensemble de l’organisation : mise en œuvre opérationnelle, retour d’expérience (feed-back qualitatif) et ajustements.

C’est là le prix de la conduite d’un changement durable !

2 février 2016


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