Confrontées à des mutations rapides et profondes, les entreprises actionnent de plus en plus le levier de la mobilité pour réguler les flux d’emplois et de compétences. L’attractivité du marché interne reste néanmoins à bâtir auprès des collaborateurs et des managers.
Qu’elle soit volontaire ou à l’initiative de l’employeur, la mobilité menace les stabilités acquises, aussi bien celle du collaborateur qui doit repenser son identité professionnelle, que celle du manager soucieux d’une garantie en échange de la ressource qu’il libère ou qu’il recrute. Ce qui se joue va au-delà des process et des outils RH. Pour faciliter le recours à la mobilité, l’entreprise doit innover dans les services, mais aussi accompagner la transformation culturelle.
Instaurer tout d’abord une relation de confiance
Au-delà des individus, les freins à la mobilité relèvent bien souvent du manque de confiance mutuelle entre les différentes parties prenantes :
- Confiance dans la capacité des RH à élaborer des parcours efficaces pour accompagner les évolutions professionnelles et les équipes métiers dans la détection et recrutement de nouvelles ressources ;
- Confiance des managers à investir dans le repositionnement des ressources existantes disponibles ;
- Confiance du collaborateur en ses propres capacités à s’inscrire dans une dynamique de recherche d’emploi et à s’adapter aux nouvelles exigences de son futur environnement.
Par sa fonction transversale et son positionnement de partenaire des métiers, la DRH a un rôle décisif à jouer dans la réassurance et la revalorisation des bénéfices de la mobilité.
Innover par les services et les outils digitaux
Une étude de L’Observatoire du Travail démontre que les collaborateurs sont en général « pleinement acteurs de leur projet d’évolution professionnelle », mais attendent beaucoup de leur entreprise pour les accompagner.
La DRH doit d’abord accompagner et soutenir le collaborateur dans les étapes clés de son parcours de mobilité. Comment ? A travers toute une gamme de services couvrant ses besoins aux différentes étapes de son parcours. Mais ce suivi n’est pas suffisant : pour donner au collaborateur l’envie de s’engager, il faut faciliter sa démarche et mettre à sa disposition des outils digitaux : plateforme dédiée à la mobilité incluant une bourse à l’emploi ; réseau social interactif permettant de prendre contact directement les recruteurs ou managers ; outils de recherche sur les profils, les postes et l’identification des passerelles possibles (de type Clustree) ; fil d’actualités sur la mobilité ; témoignages vivants…