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Stéphane Charbit

ASSOCIÉ EN CHARGE DE L'AGENCE DE COMMUNICATION

Ma Santé 2022 : Les mesures phares de la réforme

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Le président de la république vient de dévoiler les grandes lignes de son plan Hôpital. Fidèle à sa vision de replacer les individus au centre, la stratégie Santé vise à ‘Prendre soin de chacun’.

Pour cela, trois enjeux majeurs sont adressés :

  1. Mieux prévenir
  2. Un système de soin centré sur le patient
  3. Une nouvelle organisation du système de santé qui garantisse la qualité des soins

Le passage du curatif au préventif relève d’une révolution copernicienne qui prend ses racines dans la politique de vaccins, la lutte contre le tabac, le plan vélo, le plan pauvreté avec l’accès aux cantines.
Le plan Hôpital rajoute un étage aux différents dispositifs avec le service sanitaire. 40.000 étudiants en santé seront mobilisés chaque année pour enseigner les bonnes pratiques notamment auprès des territoires prioritaires.

De manière générale, le système de soin doit passer d’une approche quantitative et budgétaire à une approche centrée sur le patient, avec comme postulat que c’est le système qui doit s’adapter au patient et non l’inverse.

Cela passe notamment par :

  • La structuration d’un réseau de soins de proximité
  • Un accès garanti aux soins programmés et non programmés
  • L’organisation d’un système de soins où chaque professionnel trouve sa place avec son expertise et ses compétences
  • Un mode de fonctionnement laissant une plus grande place au collectif
  • Des frontières entre la ville et l’hôpital qui s’estompent, avec des médecins en temps partagé

Trois orientations viennent jalonner le chemin de transformation :

Construire le système autour du patient, lui permettre d’accéder aux soins dont il a besoin

Cette orientation suppose de :

  • Regagner du temps médical et soignant :

Il s’agit d’aller vers une nouvelle répartition des tâches en déléguant les activités administratives, la coordination ou encore la prévention à des assistants médicaux.
4.000 postes d’assistants médicaux seront créés sur la durée du quinquennat avec le déblocage de financement dédiés pour les médecins.
Ces postes seront créés dès 2019 s’agissant des quartiers prioritaires et des zones sous-denses.

  • Former bien et suffisamment de médecins :

Partant du constat que le cursus de formation des médecins conduit à un véritable gâchis de compétences sans pour autant répondre aux besoins des établissements (augmentation du nombre de médecins vacataires, 10% de médecins diplômés à l’étranger), l’objectif est de refondre le système de formation initiale de fond en comble en créant un nouveau cycle universitaire de santé.
La suppression du numerus clausus aura un impact à horizon 10/15 ans.
A court terme, des passerelles entre cursus vont être créées dès la rentrée 2020. Le concours de 1ère année sera également supprimé dès l’année prochaine et sera remplacé par un dispositif de valorisation et d’évaluation des compétences.
Sera également pris en compte le besoin de mieux former les médecins aux enjeux économiques et managériaux.
Cette refonte doit également permettre de répondre aux besoins des entreprises en matière d’expertise dans les biotech alors que la France manque cruellement de ces compétences.

  • Porter une attention particulière aux déserts médicaux :

Les déserts médicaux, constitués essentiellement des périphéries des grandes villes et des zones rurales concernent près de 20% de la population.
Cela passe par le développement de structures de type maisons de santé et autres installations collectives.
De manière immédiate, 400 postes de médecins partagés ville/hôpital vont être financés.
Il faudra également mieux prendre en compte les attentes des nouvelles générations de médecin.
Et lutter contre les inadéquations qui subsistent par exemple entre la territorialisation des études et les zones sous-denses.

Construire le système autour du patient, avec des parcours de soins adaptés

  • L’exercice coordonné doit devenir une référence (par exemple, constitution autour du diabétique d’une équipe regroupant hépatho, endocrino, podologue, etc.)
  • La coordination passera par la généralisation de Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (200 aujourd’hui, 1.000 dans 4 ans) afin de :

S’organiser et travailler ensemble en laissant les initiatives au niveau des territoires.
Être collectivement responsable de la bonne santé des populations de son territoire.
Lutter contre les stratégies non coopératives.
Prendre en charge la gestion du futur réseau d’hôpitaux de proximité (environ 600 hôpitaux à restructurer) en les ouvrant aux médecins de ville.

  • Des solutions doivent être trouvées pour répondre à la situation d’engorgement des urgences :

Les urgences non vitales doivent pouvoir être prises en charge en ville jusqu’à 20h dans une logique de permanence des soins.
Cette organisation devra être déployée dans les territoires prioritaires au plus tard en 2020.
La gestion des appels d’urgence sera revue d’ici la fin de l’année.

  • Le numérique doit permettre au patient de bénéficier d’une médecine personnalisée dans le cadre d’une révolution en profondeur de la pratique médicale (nouvelle répartition des tâches)

Revoir l’architecture numérique.
Déployer l’IA.
Se doter d’une offre de service numérique sous trois ans autour du DMP.
Doter tous les assurés d’un espace numérique patient avec un bouquet de services.

Garantir la qualité des soins

Il faut lutter contre l’hétérogénéité en fonction des territoires et des réseaux dont on dispose.
Sans préjuger de l’évolution du modèle hospitalo-universitaire qui sera débattu dans le cadre des assises de Décembre, l’offre de soins va être segmentée de la manière suivante :

  1. Soins de proximité
  2. Soins spécialisés
  3. Soins ultra-spécialisés avec plateaux techniques de pointe

Cette nouvelle répartition va être revue en intégrant le secteur privé.

L’objectif est également de ramener la part de la tarification à l’activité dans le financement des hôpitaux à 50%. Cela passe dans un premier temps par la création de deux forfaits de prise en charge (diabète et insuffisance rénale).
A moyen terme, l’idée est de passer d’une rémunération des médecins à l’acte à un forfait de prise en charge des populations sur leurs territoires.

19 septembre 2018


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